Extrait Taifu Comics |
Caste Heaven de Chise Ogawa est un boy's love fort sombre à ne pas mettre entre toutes les mains. Il s'apparente à un manga de jeu de survie, excepté qu'il n'y est pas question de vie ou de mort : il s'agit d'un jeu des castes, jeu hiérarchique basé sur un paquet de cartes qui n'en est pas moins cruel, les dominants écrasant sans pitié les dominés. En haut de l'échelle, le "roi" dirige les autres qui lui doivent obéissance, en bas, la cible alias le joker qui est frappée et humiliée.
Le tout repose sur un jeu de cartes qui redistribue la donne entre les élèves du lycée et c'est ainsi que, trahi, Azusa, le roi, tombe au plus bas...
Deux couples sont mis en scène. On suit d'abord le roi Asuza qui se fait prendre sa place et violer par Karino qui était à la base à sa botte, puis Atsumu qui était la cible au début et Kuze, le valet. Il y a un retour arrière, l'histoire des deux couples se déroulant en parallèle, dans la même période de temps.
Les relations entre les personnages sont tout, sauf saines. Elles sont sombres et torturées, compliquées par le jeu des castes. Aucun des personnages n'est vraiment sympathique au premier abord, Asuza et Karino sont même assez détestables. On ne compatit ainsi guère avec la chute d'Asuza. Cependant, leurs origines respectives expliquent en partie leurs comportements...
En comparaison du premier couple, Atsumu et Kuze semblent moins terribles, même s'ils ne sont pas non plus tout blancs. Kuze gentil en apparence est en fait très manipulateur tandis que Atsumu prompt à s'écraser devant les autres semble également avoir une facette cachée. Au milieu de tout ça, il est clair que la frontière entre amour et haine est mince.
D'un point de vue psychologique, c'est assez intéressant aussi bien pour les personnages torturés dans leurs comportements que pour le jeu hiérarchique se déroulant dans l'enceinte du lycée qui bouleverse les relations entre les élèves du jour au lendemain suivant la carte qu'ils ont réussi à obtenir. Le ton est très sombre, mais si on en croit la postface de l'auteur, on peut espérer que cela se termine bien au bout du compte...
Graphiquement, le trait de Chise Ogawa est fin et anguleux et ses héros sont plutôt efféminés. Les scènes érotiques sont nombreuses mais sans excès et mises en scènes avec art, même si elles sont dérangeantes puisque sous le signe de la violence ou la manipulation...
En bref, Caste Heaven est un boy's love différent grâce au jeu hiérarchique, ce n'est pas un titre pour les lecteurs/trices appréciant les histoires d'amour rose bonbon, mais pour ceux/celles aimant les relations sombres et torturées.
Bilan plutôt positif
- les personnages plutôt antipathiques, surtout le couple principal
+ la psychologie travaillée des personnages
+ le concept du jeu hiérarchique où la donne est redistribuée régulièrement
Deux couples sont mis en scène. On suit d'abord le roi Asuza qui se fait prendre sa place et violer par Karino qui était à la base à sa botte, puis Atsumu qui était la cible au début et Kuze, le valet. Il y a un retour arrière, l'histoire des deux couples se déroulant en parallèle, dans la même période de temps.
Les relations entre les personnages sont tout, sauf saines. Elles sont sombres et torturées, compliquées par le jeu des castes. Aucun des personnages n'est vraiment sympathique au premier abord, Asuza et Karino sont même assez détestables. On ne compatit ainsi guère avec la chute d'Asuza. Cependant, leurs origines respectives expliquent en partie leurs comportements...
En comparaison du premier couple, Atsumu et Kuze semblent moins terribles, même s'ils ne sont pas non plus tout blancs. Kuze gentil en apparence est en fait très manipulateur tandis que Atsumu prompt à s'écraser devant les autres semble également avoir une facette cachée. Au milieu de tout ça, il est clair que la frontière entre amour et haine est mince.
D'un point de vue psychologique, c'est assez intéressant aussi bien pour les personnages torturés dans leurs comportements que pour le jeu hiérarchique se déroulant dans l'enceinte du lycée qui bouleverse les relations entre les élèves du jour au lendemain suivant la carte qu'ils ont réussi à obtenir. Le ton est très sombre, mais si on en croit la postface de l'auteur, on peut espérer que cela se termine bien au bout du compte...
Graphiquement, le trait de Chise Ogawa est fin et anguleux et ses héros sont plutôt efféminés. Les scènes érotiques sont nombreuses mais sans excès et mises en scènes avec art, même si elles sont dérangeantes puisque sous le signe de la violence ou la manipulation...
En bref, Caste Heaven est un boy's love différent grâce au jeu hiérarchique, ce n'est pas un titre pour les lecteurs/trices appréciant les histoires d'amour rose bonbon, mais pour ceux/celles aimant les relations sombres et torturées.
Bilan plutôt positif
- les personnages plutôt antipathiques, surtout le couple principal
+ la psychologie travaillée des personnages
+ le concept du jeu hiérarchique où la donne est redistribuée régulièrement