Extrait Glénat |
Le voleur d'estampes se déroule au Japon à la fin du XIXème siècle. Un voleur sévit la nuit. Travaillant le jour dans le restaurant portuaire de son père, ce jeune homme pauvre n'est pas motivé par un désir de richesse ou de justice, mais simplement par l'envie d'égayer son morne quotidien.
L'arrivée en ville de la fille du gouverneur "l'héritière" qui découvre la véritable identité du voleur et le jeune officier qui redouble d'efforts pour le capturer afin de pouvoir épouser l'héritière viennent changer les choses.
Le voleur d'estampes se présente comme une série d'estampes japonaises. La plupart des illustrations occupent une page pleine, certaines s'étalant même sur une double. Plus que des cases, on a des vignettes. Séquences de pages à bords noirs s'alternent avec pages à bordures blanches, comme un reflet de la double vie menée par le héros. Les bulles sont absentes, les dialogues flottant près des personnages. Le résultat est étonnant, mais fort réussi, à l'exception de quelques gros plans sur des mains.
L'histoire débute façon film muet par une série d'images sans dialogue avant que ne commence la narration.
On a ainsi un gouverneur autoritaire qui a des rêves de grandeurs, un jeune officier trop sûr de lui, une héritière malheureuse de la vie encagée qu'elle mène et un jeune home pauvre qui n'apprécie pas le travail routinier dans le restaurant de son père et dont le seul loisir est de voler la nuit sans volonté particulière de rééquilibrer les forces entre les riches et les pauvres, n'en déplaise au forgeron ivre qui veut faire de lui un héros du peuple.
On a ainsi un gouverneur autoritaire qui a des rêves de grandeurs, un jeune officier trop sûr de lui, une héritière malheureuse de la vie encagée qu'elle mène et un jeune home pauvre qui n'apprécie pas le travail routinier dans le restaurant de son père et dont le seul loisir est de voler la nuit sans volonté particulière de rééquilibrer les forces entre les riches et les pauvres, n'en déplaise au forgeron ivre qui veut faire de lui un héros du peuple.
Par endroits, la narration est obscure : il y ainsi la double page numérotée, l'ordre de lecture n'étant pas évident, les séquences de rêves, le retour en arrière dans la fumée d'opium de l'héritière, et l'introduction de la légende du tengu et de son éventail.
Après, ce n'est pas vraiment gênant, le manque de clarté contribue même en un sens à la magie du titre dont l'intérêt est avant tout graphique.
Après, ce n'est pas vraiment gênant, le manque de clarté contribue même en un sens à la magie du titre dont l'intérêt est avant tout graphique.
En bref, Le voleur d'estampes est un titre étonnant prévu en seulement 2 volumes, un bel hommage aux estampes japonaises qui mérite le coup d’œil.
Bilan positif :
+ les graphismes et découpages façon estampes japonaises
+ certaine magie qui se dégage de l'ensemble
- une narration pas toujours claire
Article lié sur le blog : présentation détaillée du titre