Chronique - Le mari de mon frère, un titre très touchant

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L'auteur, Gengoroh Tagame, est connu en France pour ses titres érotiques gays, mais Le mari de mon frère est une œuvre tout public. Si on y retrouve le goût de l'auteur pour les hommes baraqués et poilus, la fille du héros, Yaichi, qu'il élève seul, est dessinée toute ronde et mimi.

Le mari de mon frère est marqué par le sceau du deuil. Autrefois, Ryo et Yaichi ont perdu leurs parents dans un accident. A présent, Ryo, le frère jumeau gay de Yaichi est mort et il se retrouve à accueillir le mari de ce dernier, Mike Flanagan qui est canadien. Cette visite fait remonter à la surface plein de souvenirs.

Le ton n'est pas pesant pour autant. C'est amusant comment Yaichi s'imagine une scène dans sa tête, alors qu'au final les choses se déroulent autrement, soit parce qu'il ne veut pas se montrer impoli, soit parce que les réactions de sa petite fille ne sont pas celles qu'il attend. Cette dernière découvre le monde et n'a encore aucun préjugé d'aucune sorte, pour elle, à la différence de son père,  il n'y a rien de normal ou anormal et elle n'hésite pas à mettre les pieds dans le plat pour comprendre. C'est une belle leçon de tolérance et d'acceptation.

Le titre s'attaque en effet avec beaucoup de justesse aux préjugés sur les différences qu'elles soient sexuelles ou culturelles - l'homosexualité, les étrangers, mais aussi les hommes au foyer.

En bref, Le mari de mon frère qui aborde les thèmes du deuil et des différences sexuelles comme culturelles est un titre profond et émouvant.

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