Tu seras saumon, mon fils débute par une scène hautement improbable : un concours de jet de sperme entre collégiens. Le ton est donné : drôle, limite dérangeant, et pas dans la dentelle.
Suite au remariage de sa mère, Shion doit déménager et prendre le nom de Masterba qui est difficile à porter, car bien proche de "masturbation." Maltraité dans sa nouvelle école, mal à l'aise dans sa nouvelle famille avec une mère qui ne cesse de mettre au monde de nouveaux enfants, Shion, frustré, va se branler dans la rivière. Il n'avait certes pas prévu que son sperme irait féconder des œufs de poisson pour donner naissance à Sauman, un homme-poisson.
La découverte de sa paternité n'est pas sans troubler l'adolescent devenu lycéen qui va étonnamment trouver refuge avec son enfant monstrueux chez son camarade d'école qui le rudoyait.
Manquant d'expérience et de connaissances sur la société, Sauman va avoir un orgasme des plus abondants devant un porno, manger trop de poissons et les chier... Les situations folles, absurdes et pas très ragoûtantes ne manquent pas.
Cependant, Tu seras saumon, mon fils ne se contente pas d'aligner les scènes de ce type. Sauman est l'élément perturbateur qui permet à Shion de s'ouvrir aux autres, de trouver le courage de s'exprimer. Les choses vont d'ailleurs un peu vite dans le second opus, mais le message plein de sagesse est là, sous la couche de délire.
Bref, Tu seras saumon, mon fils est un drôle de titre à l'humour pipi caca et en dessous de la ceinture, mais non dépourvu de réflexion sur les relations humaines.
Article lié sur le blog : présentation détaillée de la série