Rappelons que shonen = garçon, shojo = fille, seinen = jeunes hommes adultes.
Ces sont des catégories éditoriales purement japonaises qui ont été repris par les éditeurs français pour les transformer en noms de collections.
Et c'est comme ça que certaines séries se voient réassignées à une autre catégorie que celles de leurs pays d'origine.
Dans les faits, on assiste à un phénomène un peu fou où désormais presque tous les titres contenant de la romance sont transformés en shojo, de même d'ailleurs que tous les titres ayant des sujets soit disant féminins.
Ce mois-ci, en France, va ainsi sortir Blue Flag, un titre publié dans un magazine shonen au Japon qui a été placé dans la collection Shojo des éditions Kurokawa.
Va également paraître Blue Thermal qui a été publié dans un magazine seinen au Japon et qui a été annoncé comme un shojo par l'éditeur Komikku alors même qu'il est un des rares éditeurs à ne pas s'embarrasser de noms de collections !
A notez tout de même que shojo ne figurera pas sur la couverture... et qu'il n'y a même pas une trace de rose.
A notez tout de même que shojo ne figurera pas sur la couverture... et qu'il n'y a même pas une trace de rose.
Nous avons aussi le cas de Shine qui débutera en avril en France qui parle de mode et a été publié dans un magazine shonen au Japon et qui a été rangé dans la collection "Shojo Kids" des éditions Nobi Nobi (et cette appartenance sera bien visible sur la couverture)
On peut encore citer En scène là aussi publié dans un magazine shonen au Japon, ayant pour thème la danse classique et qui est dans la collection Shojo de l'éditeur Kurokawa.
On peut encore citer En scène là aussi publié dans un magazine shonen au Japon, ayant pour thème la danse classique et qui est dans la collection Shojo de l'éditeur Kurokawa.
Dans un mouvement inverse, les shojo n'ayant pas de romance (ou du moins, où elle est secondaire ) sont catégorisés dans les collections Seinen des éditeurs.
7 Seeds, Gokusen, Kids on the slope, Les enfants de la baleine, Le requiem du roi des roses, Ballad Opera... sont tous des shojo qui ont pour point commun d'avoir été mis dans des collections Seinen.
Au final, on impose et associe les filles à l'amour (il y a une très bonne critique de ce phénomène problématique dans le manga Aromantic (love) story) et la baston, aux garçons.
Mais pourquoi la romance, ça ne serait que pour les filles ? Non, vraiment pourquoi les garçons ne pourraient pas aimer les histoires d'amour, et même la danse ou la mode, surtout quand ce sont des titres qui ont été faits pour eux à l'origine ?