Présentation éditeur : Oser s’égarer, oublier les certitudes, lâcher prise, apprécier l’ambiguïté, voilà à quoi vous invite Oji Suzuki quand vous entrez dans ses pages… Oji Suzuki a été durant des années un des piliers de la revue Garo et un des fers de lance du gekiga. Digne successeur de Yoshiharu Tsuge, Oji Suzuki excelle dans la description d’un Japon interlope, peuplé d’artistes à la dérive souvent fortement alcoolisés, d’asociaux de tout poil et autres laissés pour compte du système, dans des récits qui se lisent comme des poèmes et laissent une grande part d’interprétation au lecteur.
Délires éthyliques et beuveries sans fin parsèment donc ce recueil composés de 9 histoires qui sont autant de portraits de marginaux tantôt attachants ou énigmatiques, à l’image de la jeune motarde anonyme qui donne son titre au présent ouvrage, des mangakas (dont Suzuki lui-même) rêveurs et mélancoliques que l’on croise dans plusieurs nouvelles, de Nobuko, disparue mais pas oubliée, ou encore de Nagaguchi, si jeune et déjà paria…
Héritier de ce qui pourrait être un écho nippon à la Beat Generation et des idéaux contestataires de la fin des années 60, Oji Suzuki a produit une œuvre aussi poétique qu’à fleur de peau dont La Fille à la moto donne un aperçu représentatif.
Publié en français un peu furtivement au mitan des années 2000, gageons que La Fille à la moto permettra de faire (re)découvrir le travail unique et personnel d’Oji Suzuki à un plus large public…
[Source https://atrabile.org/a-paraitre/ + https://atrabile.org/catalogue/livres/la-fille-a-la-moto/ avec extrait de 13 pages]
La Fille à la moto (Otobai shojo - オートバイ少女) a été publié en 1978 chez Seirindo et en 2000 et en 2017 chez Chikuma Shuuhansha.
L'histoire de La Fille à la moto a été adapté en film.