Oeuvres hybrides : à la croisée des bds, mangas, comics...

Il existe aujourd'hui de plus en plus d'oeuvres qui s'inspirent de codes provenant d'horizons variés. 

Je n'ai pas une connaissance très poussée sur l'histoire de la bande dessinée, mais le fait est qu'à l'heure actuelle, avec internet, une diffusion quasi simultanée des oeuvres dans le monde est possible. Par ailleurs, cela fait plusieurs dizaines d'années que comics, puis mangas se sont implantés en France, si bien que leurs codes ont été digérés par bon nombre de dessinateurs.

De nombreuses oeuvres dessinées aujourd'hui sont par conséquent le résultat de ses différentes influences.
Certains se rapprocheront plus de la bande dessinée, du comics ou du manga et choisiront cette étiquette, d'autres prendront l'appellation de romans graphiques, leur conférant un côté plus sérieux ou rappelant ainsi qu'ils sont parfois l'adaptation dessinée d'un roman.

Au final, indépendamment de l'origine des dessinateurs ou même de la case dans laquelle le titre est rangé, nous avons des oeuvres dessinées. 

Il est hélas impossible de parler de tout et mon blog se focalise depuis le début sur les mangas, les manhuas, les manhwas avec une extension plus récente sur les webtoons, toujours est-il que je trouve intéressante ces oeuvres hybrides, à la croisée de multiples influences...

D'autres personnes évoquent cette hybridation.
Les éditions Dargaud ont même créée en cette année 2024 un label dédié : Combo - "Abréviation de combinaison : somme des influences graphiques et narratives qui composent l’esprit de cette nouvelle génération de jeunes auteurs et autrices, de jeunes lecteurs et lectrices."
Sont notamment sortis dans ce label, au format manga : Majo No Michi Vol.1 de Tony Concrete et No Love Lost Vol.1 sur 3 de Luca Oliveri.

Comme autre bon exemple et dont j'ai déjà parlé sur le blog en tant que manga, il y a Le chant de la femme cryptée de l'auteur espagnol Jimi Macias, un one-shot graphique qui a remporté le prix du Japan International Manga Award et est sorti en France dans la collection Made In des éditions Kana qui souligne que "l’auteur a grandi avec l’influence du manga japonais, mais aussi du comics américain et du franco-belge" et  de préciser qu'il fait "une synthèse aussi étrange qu’addictive de ces styles."

J'aimerai également mentionner sorti en mai 2024 chez Rue de Sèvres, Verts de Patrick Lacan  et Marion Besançon dont le style n'est sans rappeler celui de Daisuke Igarashi.


A dire vrai, cela fait déjà un moment qu'il existe des oeuvres hybrides...
On peut ainsi citer les titres de L’Atelier Sento, "duo formé par Cécile Brun et Olivier Pichard,  né de voyages au Japon, de rencontres, de dessins et de photographies ramenés du pays du Soleil Levant".
Et pour l'anecdote,  Onibi - Carnets du Japon Invisible a reçu le Trophée d'argent  du Prix international du manga 2018 au Japon et a d'ailleurs été aussi publié là-bas.


Bref, ma conclusion, c'est que peu importe la case dans laquelle on range l'oeuvre ou l'étiquette qu'on lui colle, pourvu que le charme des dessins alliés aux mots opère...