Lulu Himeji, l'héroïne, avec ses grands yeux étoilés, semble tout droit sorti d'un manga pour filles, autrement dit un shojo. Entre sa coiffure et le grand noeud de son uniforme, elle n'est d'ailleurs pas sans rappeler l'héroïne de Sailor Moon. Mais la voilà qui débarque dans un lycée peuplée de personnages qui, pour leur part, seraient parfaitement à leur place dans un shonen manga, ou manga pour garçons. Dans ce lycée de délinquants, les garçons sont tous grands, baraqués et musclés, et les filles ne sont pas en reste...
L'essentiel de l'humour du titre repose sur ce contraste saississant. Cela peut sembler un peu léger, excepté que cette rencontre entre deux esthétiques radicalement différentes, ne se fait pas que dans les dessins, mais aussi dans le scénario qui jongle avec brio entre clichés des mangas pour filles et pour garçons.
Rivale amoureuse, personnages essayant de prendre la place du caïd du lycée qui est évidemment le héros de l'histoire, qui, sous ses dehors de mauvais garçon, cache un coeur tendre... Tout est là, et plus encore. D'ailleurs, la romance qui se développe doucement entre l'héroïne et le caïd du
lycée (qui se révèle bien sûr être un ami d'enfance) est
charmante.
Franchement, c'est brillant et même excellent, car les différences d'apparences des personnages sont évoqués au sein même du manga, indiquant qu'un mystérieux phénomène serait à l'oeuvre... 
En bref, La Belle et le Badass est un titre humoristique unique en son genre qui a des atouts pour plaire à beaucoup de monde en mêlant avec brio deux univers bien différents.
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