Chronique - Chiisakobé entre simplicité et étrangeté

Acheter Chiisakobé sur Amazon
Chiisakobé, série en 4 volumes
Shigeji est un jeune charpentier brillant. Au début de l'histoire, il apprend que ses parents sont morts dans un incendie qui a ravagé Daitomé, l'entreprise familiale qu'il décide de reconstruire. 
Dans la maison familiale, Shigeji se retrouve à devoir cohabiter avec Ritsu, une ancienne amie d'enfance, embauchée pour faire le ménage et nourrir les ouvriers de l'entreprise qui ont été relogés là. Cette dernière veut continuer à s'occuper de cinq enfants terribles de l'orphelinat qui a brûlé et qu'elle a par conséquent emmené avec elle.

Points faibles : ce qui m'a gêné
  • Si de nombreux personnages sont un brin étranges, le héros caché dans sa barbe le premier, j'ai trouvé que le personnage du banquier détonnait tellement il était glauque dans son comportement avec sa fille Yûko.
  • Les personnages nous échappent en grande partie, car si leurs sentiments transparaissent dans leurs gestes, très peu de leurs pensées nous sont dévoilées si bien qu'on peine à les comprendre, notamment le héros qui refuse toute aide de ses voisins pour reconstruire l'entreprise familiale.

Points forts : ce qui m'a plu
  • Un dessin clair, net et propre avec des personnages nettement découpés et des plans rapprochés sur les objets du quotidien, mais aussi sur les mains des personnages qui révèlent leurs sentiments.
  • Une édition de qualité en grand format avec un papier épais qui fait honneur aux dessins.
  • Une galerie de personnages intéressants : un héros barbu comme un hippie dont on ne peut presque jamais croiser le regard, deux jeunes femmes obstinées que ce soit Ritsu qui lutte pour rester en charge des enfants ou Yukô, la fille qui banquier qui tient à aider, et cinq enfants aux caractères affirmés : deux garçons qui jouent les fiers à bras mais n'en mènent pas large, une fille sinistre, une qui trouve tout ringard et une petite pleurnicharde.
  • Un récit ancré dans un quotidien dramatique (mort des parents, manque d'argent), mais non dépourvu d'humour (les réparties des enfants)
En bref, bilan positif, Chiisaboké offre un récit du quotidien touchant dans ce qu'il a de simple, de triste et d'amusant avec des personnages intéressants sur lesquels on a envie d'en savoir plus.

Pourquoi Shigeji s'est-il laissé pousser la barbe au point d'être méconnaissable ? Arrivera-t-il à reconstruire Daitomé avec la seule force de sa volonté ? Comment va évoluer la relation entre lui, Ritsu et Yukô ? Les enfants vont-ils s'assagir ? Et d'abord, ça veut dire quoi Chiisakobé ? Vivement la suite !

----------------------------
Articles liés sur le blog :