Par le biais du fantastique, Monstrophobie alias A gay man who turned into a monster, Kazuki Minamoto aborde de nombreux sujets forts : homophobie, transphobie, peur du rejet, peur de la différence, harcèlement scolaire, harcèlement sexuel, complexe de supériorité, haine de soi, désir de mort, acception des autres, acceptation de soi...
C'est qu'il important de souligner, c'est qu'il n'y a vraiment ni bons, ni méchants, ni même au fond de véritables monstres dans l'histoire, juste des êtres humains qui se posent des questions, qui souffrent, qui sont parfois capables d'évoluer, et hélas, parfois non.
En effet, le héros peut inspirer tour à tour, la pitié, le dégoût et l'admiration et, dans un mouvement inverse, Naruse qui le harcèle, peut dégoûter, puis être à plaindre. Même le professeur, Kuroda, a ses bons et mauvais côtés.
En bref, Monstrophobie, en 256 pages, est un titre puissant qui pousse à la réflexion sur l'acceptation grâce à sa monstrueuse métaphore.
Au fond, la seule chose qui nous rend tous pareils, c'est que nous sommes tous différents. Nous avons tous le droit d'exister.
Arashiro, un lycéen à la peau foncé, est harcelé au lycée par ses camarades, notamment par Naruse. Cependant, il tient le coup jusqu'à ce qu'il entende Kuroda, un professeur qu'il adore, déclarer à une de ses collègues, Sasaoka, que les homosexuels le dégoûtent. Alors, Arashiro qui est gay, souhaite changer... et sa tête devient littéralement celle d'un monstre.